Sine Saloum
Dans un labyrinthe immense et fascinant d’îles et de mangroves, le delta du Sine et Saloum garde intact depuis des millénaires une nature d’une beauté originelle dans un isolement profond, loin des tensions de ce monde. La richesse de ses écosystèmes exceptionnels et l’accueil des Sérères (Sine), des insulaires Sérères Niominkas et des populations Socés ((Saloum et Niombato) en font une destination de ressourcement unique et insoupçonnée comparable à la Casamance dont les peuples sont d’ailleurs « cousins ».
Les habitants de la région du Sine (Fatick) vivent de la récolte du sel, de la culture du mil et pratiquent des cultures vivrières .
Les habitants du Saloum pratiquent la pêche, les femmes récolent et sèchent les coquillages qu’elles vendent .
L’agriculture, la cueillette, et l’exploitation du sel sont toutes aussi présentes –
Classé parmi les plus belles baies du monde avec une superficie de 76 000 hectares, riche de ses trois écosystèmes terrestre, estuarien, et marin, c’est le troisième site ornithologique en Afrique de l’Ouest et une destination éco-touristique remarquable
Le delta du Sine Saloum et son dédale d’îles et de mangroves sont situés à environ 3 h 30 de route de Dakar. Cette région est remarquable pour la richesse de son écosystème qui attire de nombreux ornithologues. L’essentiel des activités sont la pêche, la production de sel, l’élevage, le maraîchage et l’arboriculture fruitière.
Dans cette région, ICD-Afrique est en train de construire, avec les femmes productrices et collectrices de coquillages, conchylicultrices et ostréicultrices des localités de Falia, et de Palmarin, un projet visant à appuyer leur activité. Ce projet consiste notamment à revisiter les conditions de travail et de sécurité, les méthodes de production et de commercialisation des coquillages.
Les coquillages occupent une place centrale dans l’économie du Saloum. Ils représentent en effet la principale source de revenus des femmes et une composante importante de l’alimentation des habitants de la région. Outre leur fonction alimentaire, ils font l’objet d’usages secondaires et notamment dans la construction des maisons, les revêtements des sols, la production de chaux, ou encore dans le cadre de l’artisanat pour le tourisme.
Ce projet, qui émane d’une concertation locale, s’attachera plus particulièrement à améliorer les méthodes de production, de récolte, de culture et de transformation dans un cadre respectueux de l’environnement, , à assurer la sécurité en mer, concevoir et fabriquer au Sénégal des embarcations plus sures et équiper les femmes en gilets de sauvetage, gants, chaussures …, à participer à l’amélioration des revenus générés par cette activité à travers un conditionnement valorisant les produits séchés, à alléger le travail des productrices et étudier les possibilités d’apporter une valeur ajoutée à travers de nouvelles techniques moins pénibles et plus rentables. Un partenariat avec les producteurs de l’étang de Thau (Hérault) est envisagé.